Alors que l’Alsace et le Grand Est semblaient passer entre les gouttes, la région administrative vient d’être classée « zone à risque » par l’Allemagne en raison de la dégradation du contexte sanitaire.
Conséquence directe de la seconde vague de l’épidémie de la COVID-19, la mise en application de cette décision se déroulera dès le samedi 17 octobre minuit. Moins restrictif qu’en mars dernier, ce plan de prévention implique une quatorzaine et un test PCR. Les frontaliers pourront bénéficier de dérogations et les frontières resteront ouvertes.
Les détails du dispositif allemand
Après les rumeurs et contre-vérités amplifiées sur les réseaux sociaux et par certains médias alsaciens, la décision officielle a été annoncée ce jeudi après-midi par l’organisme sanitaire Robert Koch Institut via son site web. « L’ensemble de la France métropolitaine » est répertoriée comme « zones à risques ». Que faut-il en retenir ?
- les habitants des régions françaises métropolitaines (hors Corse), entrant sur le sol allemand seront soumis à l’obligation d’une quatorzaine et à un test de dépistage PCR ;
- la frontière restera ouverte et les contrôles ne seront pas systématiques. En revanche, des contrôles aléatoires seront effectués dans l’ensemble des Länder allemands.
Des exceptions à venir les frontaliers
Même si ils ne pourront plus se balader en Outre-Rhin dans des conditions normales, il y a tout de même une bonne nouvelle pour les frontaliers, c’est-à-dire les résidents des départements alsaciens (67 et 68) et de la Moselle (57). Des dérogations seront misent en place dans les Landers du Bade-Wurtemberg, du Palatinat et de Sarre dans les cas suivants :
- les travailleurs frontaliers (Français et Allemands) qui font des allers-retours indispensables ;
- les personnes exerçant une activité professionnelle dans le domaine des transports frontaliers de personnes, de biens ou de marchandises ;
- les élèves scolarisés côté allemand ;
- les résidents des départements concernés devant suivre des examens médicaux coté allemand ;
- les personnes exerçant leurs droits de garde ou de visite des enfants ou dont la compagne ou compagnon vit de l’autre côté de la frontière.
Pour synthétiser la situation, le ministère des affaires sociales du Bade-Würtemberg informe que « toute personne arrivant d’une région à risque doit être en mesure de justifier de manière crédible cette arrivée aux autorités compétentes locales (le commissariat de police et la mairie), sur simple demande de celles-ci. Cette justification peut se dérouler oralement mais il est recommandé d’effectuer cette démarche en emportant avec soi des documents prouvant que la raison de cette arrivée est valable, crédible« . De plus, « les personnes de retour de voyage ayant séjourné moins de 48 heures à l’étranger sont en règle générale, exemptées de l’obligation de quarantaine« .
Mise à jour lundi 19/10 à 9h : Pour une présence de moins de 24 heures sur le sol allemand, la présentation d’un test PCR négatif de moins de 48 heures n’est plus obligatoire.
Vous pouvez consulter l’ensemble des dérogations dans ce document publié par le ministère des affaires sociales du Bade-Würtemberg.